
Oui, comme Eric le dit, c'était super extra ! Pearl Jam était en feu vendredi soir, avec un show de 2h42 sans presque aucune pause, hits par-dessus hits, une surprise attendait pas l'autre… l'énergie du band était réellement saisissante et ça regorgeait de sensations fortes.
Ils avaient du gros fun à jouer et ça paraissait rien qu'en masse ! Le poil m'en dresse encore su'é bras ! Le son était excellent, même dans cet aréna perdu qu'est le Centre Corel Centre :-) Sûrement mieux que dans un Pet Valu en téka. Les éclairages étaient enveloppants et variés dans leur simplicité, et toute la place était laissée à la musique. Car un show de Pearl Jam, c'est 5 gars en t-shirt et chemise sans aucun artifice sur le stage, et un « setlist » tojours inattendu, bénéficiant de leur large répertoire.
Répertoire riche qui s'améliore avec le temps, tel un bon vin (que Vedder semble apprécier particulièrement, le vin !)puissamment livré par le band en pleine forme, menés par leur frontman qui crève toujours la scène de sa seule présence, comme seuls quelques rares individus bourrés de charisme peuvent le faire. Quand Pearl Jam arrive sur le stage, drette sous tes yeux qui clignent pu, tu l'sais que c'est pas n'importe quelle performance dont tu vas être témoin.
Pas trop jasant, il a quand même salué le public en français lors de sa première intervention (après 6 tounes consécutives et vibrantes). À la fin de Corduroy (oh yes, je la voulais !), il a clairement dit « Thank you, good evening. Bonsoir, merci beaucoup. » A chiâlé un peu contre nos routes canadiennes « construites en sections de 10 pieds » tout en nous complimentants sur une couple d'autres points :-) Mais en gros, c'était vraiment un enchaînement de pièces toutes aussi capotantes les unes que les autres.

Dépouillé de cossins, le band n'a d'autre choix que de performer du mieux qu'ils peuvent. Et ils peuvent en crime ! Je dois malheureusement avouer que le show de 2003 à MTL, comparé à celui-ci, n'était pas à la hauteur du puissant groupe de Seattle. Pourtant, j'avais très aimé, malgré le son douteux du Centre NewForum-Molson-Bell, et le ait que les tounes que je voulais entendre n'avaient pas été jouées… et la première partie avait été assourdissante et abrutissante avec les pas bons de Buzzcocks !
Là, les 3 chicks de Sleater-Kinney ont donné quelque chose d'intéressant en 1re partie, et ça clique assez pour venir faire 2-3 cover de Neil Young avec PJ à la fin du show. Une chance que Mathieu avait acheté l'album cette semaine et qu'on a pu écouter ça dans l'char avant d'arriver dans l'clos de Kanata !
Eric et Mathieu, ne soyez pas trop déçus: on a manqué Vedder faire « Last Kiss » seul à la guitare au tout début du show, s'improvisant le présentateur des Sleater-Kinney. Pas grand-monde était là, mais ça devait être hot! Encore quelque chose à ajouter de plus à ce show déjà hallucinant ! Nous, on devait encore être sur la 417 pas loin du char de frais flashant et abaissé avec leur pancarte griffonée « Pearl Fu*king Jam » sortie par la fenêtre !!! lol.
Cette soirée a passé tellement vite que je me raccroche presque totalement au bootleg officiel du show (une superbe initiative du groupe, qui perdure depuis la tournée de Binaural, en 2000). En effet, pour 10,74 $ US, on peut télécharger l'intégralité du spectacle en mp3, avec une quinzaine de photos numériques à haute résolution et des PDF pour imprimer soi-même pochette et étiquettes de CD. Excellente idée.
Hier, j'ai acheté le Ottawa Citizen pour la critique du show, que je vous retranscris plus bas. Et tantôt, j'ai écouté la moitié du bootleg sur mes bons speakers. WOA ! Top notch.
Merci à Pearl Jam d'avoir eu la brillante idée de faire un tournée canadienne et de nous en avoir mis plein les oreilles, de s'être donné à fond sans être avare des vieux hits de « Ten » joués 10 000 fois, et en plus de nous offrir les bootlegs pour pas cher. On en a eu pour notre $$ ! Bien plus que j'en aurais rêvé. Les cheveux longs de Vedder revenus, on dirait vraiment qu'on était dans les années Grunge, et que leur « mojo » de l'époque où il se pitchait dans foule était réapparu d'un coup, même s'ils ont deux fois 20 ans !

Bref, j'ai trippé à fond comme je n'aurais pas pensé tripper, même si j'avais de hautes attentes, et je retiens de ce show ces deux mots : Pearl JAM… ouhhh, original direz-vous ! Je m'explique :
Pearl parce que ce groupe est une perle de l’entertainment : pas de flafla, que leur musique poussée à fond, twistée, improvisée, changée à chaque performance, en plus de montrer un véritable amour de ce qu'ils font et de leur public. Leur attitude anti show-off a su retirer de leur auditoire les coureurs de pop, les licheux de stars et les opportunistes. À chaque album depuis Vitalogy, leur noyau de fan se rétrécit pour ne conserver que l'important : ceux qui aiment le band pour la musique... et peut-être un peu pour leur engagement social et politique (anti-Bush évidemment).
Et JAM parce que l'un des faits les plus marquants de cette soirée magique, ce sont les jams interminables et entraînants que le band nous a offerts. Even Flow, Black, Better Man, Rearview Mirror et Crazy Mary ont toutes été longuement étirées, à notre grande joie ! (Black, BetterM. et RearviewM. = les trois à la suite de l'autre ! Un highlight incontestablement puissant et délirant)
♫ ♫ ♫
Liens :
• Retranscription de la critique parue dans le
Ottawa Citizen de samedi.

At first, it looked like Pearl
Jam's concert at the Corel
Centre ast night would be
marked by a slow build.
The band chose the acoustic
guitar-led Wash to open the
show, a song that doesn't exactly
prompt fist-pumping throughout
an audience.
But after a 12-year absence
from the Ottawa area, the mighty
Seattle band could play anything
and we would have been ecstatic.
There was electricity in the air as
a near sellout crowd of about
13,000 fans waited for the band
to take the stage.
With the shut-up-and-pay-at-
tention opening song out of the
way, the band dove headlong into
a string of powerful anthems.
The speedy pulse of Go sent
heartrates soaring, while the
groove-driven Hail Hail got fists
pumping.
It quickly became apparent this
was not going to be a predictable
show, which is, of course, part of
the appeal of a Pearl Jam concert.
The setlist changes each night and
you never know what to expect.
In fact, there's a whole subcul-
ture out there of fans who attend
every show and collect bootleg
recordings. All along this tour of
Canada, the bootlegs are offered
as official downloads, available
for $10 through the band's web-
site a couple of hours after the
music stops.
I suspect this is going to be a
popular download. More than
two hours later, it has been an in-
credible concert, certain to end
up as one of the best of the year
in Ottawa, just like their last area
appearance at the Robert
Guertin Arena in Hull was a life-
changing experience, and a high-
light of that year.
Again, the band created a tight-
ly controlled atmosphere of wild
abandon, if that's possible. Singer
Eddie Vedder bent his knees as if
riding the surf, clung to the mi-
crophone for dear life and sang
he was retching (a good thing,
believe it or not). He had also
made a surprise appearance as
the evening's first performer,
when he played the soap operatic
Last Kiss on electric guitar and
then introduced Sleater-Kinney.
Back at the main event, Jeremy
and Even Flow were as momen-
tous as any Rolling Stones hit,
while Don't Gimme No Lip had an
urgency that was far more punk
than Green Day.
During the multi-part encore,
the band reclaimed the jam in
Pearl jam with stretched-out
versions of their songs, Vedder
swigging wine while his band-
mates dug into their instruments.
"It's turned out to be a brilliant
decision to cross this country of
yours," said Vedder, taking a rare
break from singing his lungs out
to speak to the audience.
The band is about half way
through Vancouver-to-St. johws
journey this month that's includ-
ed stops in Saskatoon and Thun-
der Bay.
"It's been a real pleasure," he
added before fans drowned him
out with their screams.
Joining Pearl jam for tour stops
on this side of the country are
Sleater-Kinney, the three-woman
band from Portland, Oregon.
They came out like they were
finding their footing on a shaky
gangplank, but were soon tearing
up the section of stage allocated
to them with frenzied guitars and
wailing. The set was highlighted
by terrific songs from their latest
disc and a fierce cover of
Danzig's Mother, featuring a
guest spot by Pearl Jam guitarist
Mike McCready.
Bas-de-vignette:
Photo: Chris Mikula, The Ottawa Citizen
Frontman Eddie Vedder of Pearl Jam rocks the Corel Centre last night. Ottawa is the band's 11th stop on their three-week Canadian tour. Tens of thousands of Canadians will see Pearl Jam perform on their first-ever comprehensive trip from coast to coast.
• Autres
photos officielles du concert, à basse résolution, mais différentes de celles incluses avec le bootleg.
• Photos de quelqu'un qui était là, 13e rangée en avant. Il les partage sur
Flickr.
• Critique (mal foutue, comme toujours... c't'un journal d'écrapou) parue dans le
Ottawa Sun (où on dit ceci :
Ottawa's rich and famous were there, such as Senators Dominik Hasek and Dany Heatley.. :-) Mais aussi, on y dit que le batteur est Dave Krusen ! LOL !
•
Affiche de la tournée (qu'Amélie m'a achetée !) Un clin d'œil au conflit du bois d'œuvre ? Designée par Brad Klausen (il fait la plupart des pochettes).
•
Affiche du concert d'Ottawa (qu'on a cherchée là-bas, mais pas trouvée !) Designée aussi par Brad Klausen (la plupart des affiches de la tournée sont designées par une boîte de design de Seattle,
Ames Bros, sauf quelques unes par Klausen. Celle-ci est pas trop à mon goût, dommage).
• Article du Ottawa Sun sur
Sleater-Kinney.
• Critique du concert de jeudi à Montréal sur
Cyberpresse.
• Retranscription de la critique du show de MTL dans nul autre que le
Journal de Mourial.
• Un gars qui a rencontré un certain guitariste aux
cheveux rouges sur la rue Ste-Catherine, jeudi dernier.